Sénégal : les ministres africains de l’Environnement réclament la justice climatique
Le continent africain est déterminé plus que jamais, à mettre fin à l’injustice climatique qui règne entre les pays développés et les pays en voie de développement. Réunis à Dakar, la capitale du Sénégal, dans le cadre de la tenue de la deuxième partie de la 18ème session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE-18), qui se déroule du 12 au 16 septembre 2022, les chefs du département Environnement du continent noir ont réitéré, ce jeudi 15 Septembre, leur volonté de parler d’une seule voix lors des prochaines négociations climatiques, avant de hausser le ton pour réclamer la justice climatique.
Sur le thème « Assurer le bien-être des populations et garantir un environnement durable en Afrique », cette reprise de ladite session à Dakar se justifie par le fait que c’est le Sénégal qui assure la présidence de la CMAE, à travers son ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall. Lequel a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, en présence notamment, du Sénateur John Kerry, envoyé spécial du Président des États-Unis d’Amérique pour le climat.
Ce thème est, selon le ministre sénégalais de l’Environnement à la fois pertinent et mobilisateur, pour tout acteur engagé dans la protection de l’environnement en Afrique. Il dit, « Il me plait aussi de souligner que cette 18ème CMAE sera l’occasion pour les ministres de l’Environnement africains de dégager des orientations politiques pour la participation effective des pays africains aux événements multilatéraux sur l’environnement qui se profilent à l’horizon ».
À la même occasion, les représentants des pays les moins avancés ont d’ailleurs réclamé à Dakar la mise en place d’un fonds pour prendre en charge les pertes et dommages, que l’indemnisation des dégâts causés par le réchauffement climatique dans les pays pauvres soit une priorité de l’agenda de la prochaine COP. « Ceux qui ont pollué plus doivent mettre la main à la poche. Ce n’est pas de l’aide au développement », a déclaré Abdou Karim Sall. « À la prochaine COP, dit-il, nous espérons que justice sera rendue à l’Afrique ».
Cette rencontre de Dakar qui a enregistré la participation de plus de 40 ministres africains de l’environnement, vise principalement à préparer la COP 27 qui aura lieu en novembre 2022, à Sharm El-Sheikh en Egypte. En effet, il s’agit d’échanger pour s’entendre et harmoniser leur position sur les questions, qui seront mises sur la table des négociations lors de ce grand rendez-vous sur le climat qui se tiendra en terre africaine.
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