ONU : Le Burundi renouvelle sa foi dans les droits fondamentaux de l’homme et la justice sociale.
L’Assemblée générale des Nations unies s’est ouverte mardi dernier avec une série de discours à la tribune, dont celui du président burundais, Evariste Ndayishimiye.
Face à ses pairs, le président burundais a évoqué plusieurs points dont la lutte contre le coronavirus, la lutte contre l’impunité et la prévention des conflits sociaux, le terrorisme dans la sous-région, les questions des droits de l’homme, le développement économique ou encore l’engagement social de l’Etat burundais au près de sa population.
Lutte contre le coronavirus
A cet effet, le numéro un burundais a précisé que son pays a pris des mesures de prévention et de riposte à cette pandémie, rappelant que toutes les stratégies ont permis de maintenir la positivité des tests à un taux inférieur à 3% et d’éviter de grandes incidences des formes graves. Il plaide cependant pour une solution solidaire. « La complexité du virus interpelle toutes les nations du monde à plus de recherche et d’ingéniosité pour trouver une solution solidaire, collective, durable voire définitive à cette pandémie qui perturbe l’humanité toute entière », a-t-il déclaré.
Bonne gouvernance et la justice sociale
La lutte contre la corruption, les malversations économiques et la lutte contre l’impunité, font partie des priorités du gouvernement burundais. Evariste Ndayishimiye a affirmé que son pays a mis sur pied des mécanismes de lutte contre l’impunité et la prévention des conflits sociaux afin de permettre à tous les Burundais d’avoir un accès rapide et égal à la justice équitable. Des efforts ont été consentis pour rendre réel l’indépendance et l’impartialité de la magistrature en rendant opérationnel le Conseil supérieur de la magistrature. Il a par ailleurs précisé que : « Burundi est en train de gérer à bon escient le processus de justice transitionnelle en vue de répondre aux besoins de justice pour toutes les victimes ».
Sécurité
« Sur le plan stratégique, étant entendu, que le terrorisme n’a pas de justification, je reste convaincu qu’au-delà de l’action militaire nécessaire, la lutte efficace contre le terrorisme suppose, une lutte contre la radicalisation qui a pour terreau l’ignorance, la pauvreté, le chômage des jeunes et l’analphabétisme » a déclaré Evariste Ndayishimiye à ce propros.
Il a également profité de l’occasion, pour interpeller l’Onu dans le cadre des actions de lutte contre la pauvreté, en plaidant pour des sanctions sévères contre ces groupes et tous ceux qui les soutiennent. « De notre côté, Nous sommes préoccupés par la prolifération du terrorisme dans la sous-région dont les responsables tels que l’ADF et Red TABARA ayant la base dans la région de l’Est de la RDC, qui recrutent des jeunes chomeurs et qui tuent aveuglement les paisibles et innocents citoyens », a-t-il ajouté.
Droits de l’Homme
Pour le Burundi, les droits de l’homme devraient être protégés par des mécanismes clairs de bonne gouvernance, de sécurité et de justice équitable. Ainsi, « le Burundi estime que la meilleure voie de promouvoir et protéger les droits humains doit passer par la coopération, le dialogue, l’assistance technique et le renforcement des capacités des mécanismes nationaux œuvrant dans le domaine des droits de l’homme ».
Un appel a ainsi été lancé à certains partenaires, notamment au sein du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies, de faire une lecture juste et responsable des efforts que le Burundi déploie aux côtés d’autres Nations et les apprécier à leur juste valeur. « Toute tendance à singulariser le Burundi en lui collant des mécanismes spéciaux en matière des droits de l’homme est tout simplement contre-productive », selon Evariste Ndayishimiye.
A noter que dans son discours, le président Evariste Ndayishimiye est également revenu sur les efforts consentis par son pays en matière d’éducation, de développement économique ou encore d’éducation.
Comme ses homologues, il aussi plaidé pour une réforme de l’Onu afin d’arriver à une meilleure représentativité de l’Afrique au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unis, comme membre permanent.
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