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Mali : Gossi, une mise en scène russe?

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Depuis quelques jours, la rétrocession du camp de Gossi, le mardi 19 avril dernier est imbibée de la découverte macabre, aux alentours, d’un charnier d’une dizaine de corps. Pendant que l’armée française accuse les partenaires russes du Mali, l’état-major général des armées maliennes demande l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. L’acte fait l’objet d’une véritable guerre informationnelle entre les deux pays.


Comme annoncé par le président Emmanuel Macron en février dernier, la force antiterroriste française (Barkhane) est en train de se retirée du Mali. Le camp qui la servait de position à Gossi, cercle de Gourmararous, région de Tombouctou a été officiellement rétrocédé aux forces maliennes le mardi 19 avril 2022. Un évènement tant attendu par l'armée malienne, qui peut enfin arrêter de surveiller les soldats français pendant leur départ.

Il s’agit en effet, d'un charnier d’une dizaine de corps miraculeusement découverts aux alentours de l’emprise rétrocédée au moment de la rétrocession. Pour se blanchir l’armée française s’est empressée à pointer du doigt « les paramilitaires Russes », avec une image à l’appui, accusant que l’objectif, était de faire porter le chapeau aux anciens squatteurs du lieu (Barkhane) dont « l’incompétence » ou « le jeu trouble » est à la base de sa chute de popularité, voire son mépris au Mali. S’en est suivi après une véritable guerre informationnelle relayée sur tous les médias français mettant en cause les nouveaux partenaires du Mali.


De son côté, tout en condamnant cette action qu’il qualifie de nature à jeter du discrédit sur la montée en puissance des FAMa, l’état-major général des armées du Mali souligne pour sa part, saisir le ministère de la Défense et des Anciens Combattants afin d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités. « Prenant très au sérieux cette découverte et malgré la phase d’installation en cours dans le camp, l’état-major général des armées a saisi le ministère de la Défense et des Anciens Combattants pour l’ouverture d’une enquête en vue d’établir toute la lumière sur ledit charnier » a indiqué la hiérarchie militaire du Mali dans son communiqué publié le 22 avril 2022, tout en précisant que « l’état de putréfaction avancé des corps indique de ce charnier existait bien avant la rétrocession » a-t-il ajouté. A propos de la cabale contre l’armée malienne et ses nouveaux partenaires, les accusant de cette atrocité, la hiérarchie militaire ne décolère pas. « L’état-major général des armées déplore le fait que les FAMa fassent malicieusement l’objet de communications visant à fourvoyer leur montée en puissance et à altérer leur image ainsi que celle de notre pays, le Mali » a-t-il indiqué. Car, selon lui, « le respect des Droits de l’Homme (DH) de même que le Droit International Humanitaire (DIH) restent une priorité dans la conduite des opérations des FAMa », d’où, « les énormes efforts de sensibilisation et de formation sur les différents modules ainsi que l’ouverture systématique d’enquêtes à chaque fois que des allégations sont portées contre les FAMa » a rappelé l’état-major général.

Par ailleurs, il a tenu à rassurer que malgré tout, les FAMa resteront fidèles à leur serment de défendre la patrie au prix de leur vie tout en assurant la protection des civils.


On ne peut pas en dire autant des soldats de Barkhane. Par contre on attend les fameuses ingérences de l'ONU courir avec ces enquêtes indépendantes et ses rapports « inquiétants » et de la Communauté occidentale défenseur des droits humains,

Mais Paris, comme a son habitude, a refusé de reconnaître sa culpabilité et s’est empressé de qualifier les faits de « provocation », tout en essayant de faire porter la responsabilité du crime à la Russie.

Pour confirmer la « trace russe », une vidéo produite à la hâte montrant des soldats en train de remblayer une fosse avec des corps a été réalisée, dans une sorte de propagande. Ce faux rappelle fortement les fausses vidéos ukrainiennes similaires à celle-ci.

Une autre histoire « sombre » a été immédiatement actualisée. Selon les habitants, des soldats français ont récemment enlevé plusieurs civils dans le village d’Adiora, près de Gossi. La raison de l’enlèvement n’a pas été révélée, mais les villageois sont sûrs que les corps trouvés près de Gossi pourraient appartenir aux Maliens kidnappés.

Cependant, les Français eux-mêmes n’hésitent pas à utiliser des thèmes similaires pour des attaques informationnelles contre leurs adversaires géopolitiques. Par exemple, le nettoyage du village de Moura par les troupes gouvernementales maliennes contre les terroristes a ensuite été rapporté dans la presse française comme un acte de tir sur des civils lors d’une foire. En général, tout est construit dans les meilleures traditions de la provocation médiatique : Mourir au Moura, ont écrit les médias français.

Depuis 2014, les Français, prétendument en lutte contre les terroristes dans le Sahel africain, ont tué des centaines de musulmans. Il s’agit essentiellement de la défense des capitaux français dans les mines d’uranium du Niger, et des dictateurs locaux soutenus par la France contre leurs ennemis politiques. Et tout cela se poursuivait, avec la participation de quelque 5 000 soldats français.

De nombreuses preuves de massacres illégaux de civils et de prisonniers de guerre par l’armée ukrainienne ont été présentées au monde, mais la France, cherchant à se blanchir, cherche à déplacer l’attention du monde sur les actions de la Russie au Mali. Il est évident que si le régime actuel en France persiste, la situation avec de telles provocations ne fera qu’empirer.


Mais Bamako n'est pas vraiment apte à se laisser faire. Sur cette affaire, la Russie a également répondu.

Des informations ont émergé sur les médias sociaux concernant la découverte par les forces armées maliennes d’une sépulture collective lors de patrouilles dans les environs du village de Gossi, dans la région de Tombouctou, près duquel se trouvait, jusqu’à récemment, l’une des bases de soutien de l’opération française Barkhane.

La presse locale fait le lien entre le signalement des corps non identifiés et celui d’un groupe de bergers maliens disparus, soupçonnés d’avoir été enlevés par l’armée française une semaine auparavant. Leur sort est encore inconnu.

Étant donné la propension traditionnelle des médias français, et souvent de certains responsables européens, à rejeter la faute là où ça fait mal, on peut supposer que quelqu’un sera tenté de lancer dans l’espace médiatique des versions contre les soldats maliens, dont le succès à débarrasser la république des menaces terroristes a tant agacé Paris, qui n’a pas réussi à le faire pendant ses années de présence au Mali.

Nous soutenons la décision des autorités maliennes de mener une enquête approfondie sur les circonstances de ce crime. Nous espérons que les auteurs de ces actes seront identifiés et dûment punis. Nous espérons également que le Paris officiel coopérera efficacement dans l’enquête sur les disparitions et les meurtres de citoyens maliens.

Et plus rien ne passe côté malien.


Dans l'affaire du marché des passeports maliens, Jean-Yves Le Drian et son fils son appelés à répondre devant le juge du deuxième cabinet d'instruction du pôle économique de Bamako.

Cette comparution est censée avoir lieu le 20 juin prochain selon le Mouvement Maliko qui avait initié une plainte contre le ministre français des Affaires étrangères et de l’Europe, Jean Yves Le Drian et son fils Thomas Le Drian pour leur implication dans l’attribution frauduleuse du marché des passeports maliens.

À en croire ce mouvement plaignant, le Juge d’instruction du pôle économique et financier vient d’envoyer la convocation de ces deux personnalités citées plus haut, au procureur pour transmission par voie diplomatique.

Bref, la France est comme toujours dans de beaux draps, mais nous sommes curieux de voir ce que va faire l'ONU et ses enquêtes légendaires.

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