Mali-Côte d’Ivoire: les 46 soldats ivoiriens détenus depuis juillet, condamnés à 20 ans de prison

La Cour d’Assises spéciale de Bamako a eu la main lourde contre les militaires ivoiriens. Interrompu dans l’après-midi d’hier jeudi 29 décembre 2022, le procès des 46 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako depuis juillet 2022 pour « mercenariat » a repris ce vendredi 30 décembre, à la Cour d’Assises spéciale de Bamako, créée spécialement pour juger ces militaires ivoiriens.

Inculpés en août dernier pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État », ces 46 militaires ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle et deux millions d’amendes chacun, ce vendredi pour « attentat et complot contre le gouvernement » et « atteinte à la sûreté extérieure de l’État », a indiqué le procureur général Ladji Sara dans un communiqué. Les trois (3) militaires femmes qui faisaient partie de ce groupe, libérées depuis septembre dernier « pour des raisons humanitaires », ont été condamnées par contumace à la peine de mort.

Il faut préciser que, l’audience s’est tenue à huis clos sous haute sécurité, et seuls les juges, les avocats, l’huissier de séance et les accusés étaient présents dans la salle. Les mis en cause ont tous plaidé non coupables pour les charges retenues contre eux, à savoir « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat, détention, port et transport d'armes et de munitions de guerre ».

Notons que, les 46 soldats ivoiriens, détenus à Bamako étaient accusés d'être des mercenaires par le gouvernement malien, alors qu'Abidjan affirmait qu'ils étaient en mission pour les Nations unies (ONU).

Si l’on s’en tient aux dispositions du mémorandum d’accord signé la semaine dernière entre les autorités ivoiriennes et maliennes pour la libération de ces militaires, beaucoup s’attendent maintenant à une grâce présidentielle devant leur permettre de regagner leur pays.

L’arrêt de renvoi de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako précise que les 49 éléments sont tous des militaires de l’armée ivoirienne, contrairement à une rumeur selon laquelle il y avait des « étrangers parmi eux qui sont entrés en territoire malien en dissimulant leur vraie identité ».