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Le Burkina Faso fait confiance aux drones de fabrication turque, contre ceux français



Comme d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Mali, le pays des hommes intègres ne fait plus confiance aux équipements militaires français, malgré les manœuvres de l’Elysée. Le Burkina a commencé récemment à faire voler des Bayraktar TB2, drones armés de fabrication turque, commandés il y a un peu plus d’un an. Le Burkina est le troisième pays de la sous-région à s’équiper de ces drones, après le Togo et le Niger. Le pays veut ainsi accroître ses capacités dans la lutte contre le terrorisme ambiant.



Selon une source sécuritaire Burkinabè proche à notre rédaction, deux drones ont déjà commencé leur rotation dans l’ouest du pays. Déjà commandés, d’autres sont attendus dans les mois à venir. D’après plusieurs analystes, ils décollent d’une base aérienne, construite à partir de janvier à Bobo-Dioulasso.


Pour assurer la gestion de ce matériel de nouvelle génération, plusieurs membres des forces armées du pays sont actuellement envoyés par le gouvernement, en Turquie, pour suivre une formation dans les domaines du pilotage et de la maintenance.


Ouagadougou augmente ses capacités de renseignement et d’intervention. Le pays s’autonomise aussi par rapport à la chasse française, qui n’a pas souvent été très opérante, car les terroristes continuent d’opérer, sans gène, dans plusieurs régions du pays.


D’ores et déjà, de nombreux Burkinabè se disent satisfait de ces nouvelles acquisitions et se réjouissent « du nouveau partenariat qui retire à la France l’exclusivité sur les opérations de lute contre le terrorisme » au Burkina Faso, pense un universitaire à Ouagadougou.


Depuis quelques temps, le pays fait face à de nombreuses attaques terroristes. Le mois de septembre a été particulièrement meurtrier. Ce 15 septembre, une autre attaque a fait au moins 5 morts, portant à quatre, le nombre d’attaques terroristes, en moins de dix jours dans le nord du Burkina Faso.


Le 5 septembre, au moins 35 civils dont des femmes et des enfants ont été tués par l'explosion d'une bombe artisanale au passage d'un convoi de ravitaillement, entre Djibo et Bourzanga. Le lendemain, au moins neuf personnes, sept civils et deux soldats, ont péri lors de deux attaques distinctes de djihadistes présumés, qui ont visé des civils et une patrouille militaire.


Le Burkina Faso, où des militaires qui ont pris le pouvoir en janvier ont promis de faire de la lutte anti-djihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.


Ces attaques y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes. Lundi, le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a limogé le ministre de la Défense, et l'a lui-même remplacé à ce poste.


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