Gabon : la demande de mise en liberté provisoire de Sylvia Bongo Ondimba rejetée

Sylvia Bongo reste en prison. La demande de mise en liberté provisoire de Sylvia Bongo Ondimba, l’ex-première dame incarcérée le 12 octobre dernier à la prison centrale de Libreville, a été rejetée. Logée à la prison centrale de Libreville, l'ancienne première dame du Gabon a vu son séjour carcéral prolongé.

Entendue par le juge d'instruction du tribunal spécial de Libreville, ce lundi 23 octobre, l'ancienne Première dame, Sylvia Bongo, n'a pas réussi à convaincre les juges. Placée sous un mandat de dépôt de 10 jours, ses avocats ont plaidé pour sa libération provisoire, mais n'ont pas obtenu gain de cause. Les magistrats de cette juridiction ont plutôt confirmé l'incarcération de la femme d'Ali Bongo qui avait été décrétée le 12 octobre dernier.

Il faut rappeler que, l'ex-Première dame, âgée de 60 ans, est au cœur d'une vaste enquête sur de présumés détournements massifs d'argent public en compagnie de son fils Noureddine Bongo Valentin, déjà incarcéré, comme six de leurs proches ex-responsables du cabinet présidentiel, selon des sources judiciaires concordantes.

Notons également que les militaires qui ont renversé Ali Bongo accusent son entourage d'avoir truqué sa réélection, soupçonnaient l'ex-Première dame et son fils Noureddine Bongo d'avoir manipulé l'ex-président souffrant des séquelles d'un grave accident vasculaire cérébral (AVC) en 2018, et d'avoir été les véritables dirigeants de facto du pays depuis cinq ans.

Selon des sources concordantes, aux premières heures de son arrestation, elle avait été gardée en résidence surveillée pendant plusieurs jours. C'est sa confrontation avec Brice Laccruche Alihanga, condamné pendant 4 ans pour les faits de « détournement », qui va l'enfoncer. C'est d'ailleurs après ce face-à-face, qu'elle a été placée en détention provisoire.