En visite à Paris, le Président Akufo-Addo tacle sévèrement les pays du G20

Le Président de la République du Ghana, S.E. Nana Akufo-Addo est depuis ce lundi en visite à Paris, pour un déplacement de six jours au cours duquel il doit s’entretenir avec son homologue français, Emmanuel Macron.
Lundi, pour son premier jour sur le sol français, le président ghanéen a été fait docteur « honoris causa » par l’université de la Sorbonne, en reconnaissance de son engagement. Nana Akufo-Addo a fait part de son émotion au moment de recevoir cette prestigieuse distinction. « J’aime la France », a-t-il lancé.
Mais, à un mois de la COP27 en Egypte, le président ghanéen n’a pas hésité à tacler les pays du G20 y compris la France. Il a ainsi regretté leur manque de solidarité à l’égard du continent lors du sommet pour l’adaptation de l’Afrique au changement climatique, sommet qui s’est tenu le mois dernier à Rotterdam.
Le numéro 1 ghanéen martèle que, « Le sommet pour l'adaptation avait pour mission de mobiliser 25 milliards de dollars d'ici à 2025. C'est beaucoup, certes, mais c'est dérisoire. Eh bien, si dérisoire que cela soit, alors que les pays du G20 sont responsables de 80% des émissions, l'Afrique est repartie de Rotterdam avec des promesses d'engagement à hauteur de 55 000 000 de dollars. En dehors de l'engagement de la Banque africaine de développement de mobiliser 12,5 milliards. Vous avez bien entendu : 55 000 000 pour 54 pays. Cela n'est pas juste, cela n'est pas équitable. Appliquer le principe d'équité, ce n'est pas donner. C'est refuser de prendre un avantage qui ne vous appartient pas. Cela n'a rien à voir avec la charité. »
Il faut rappeler que lors de ce sommet de Rotterdam, plusieurs dirigeants africains ont manifesté leur mécontentement et ont dénoncé l'absence à ce sommet, de chefs d'Etats des pays pollueurs, notamment les pays du G20, qui sont censés financer l'adaptation de l'Afrique au changement climatique. Et Son Excellence Macky Sall, président du Sénégal et de l'Union africaine disait, « Puisque ce sont les principaux pollueurs de cette planète, ce sont eux qui doivent financer l'adaptation », et il avait averti par la même occasion que si le financement n’est pas là, les Africains auront recours aux énergies fossiles.
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