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Douala: des hommes pris en flagrant délit d’homosexualité



C’est une affaire qui fait grand bruit depuis cette matinée du 14 juillet 2019 à Nkololoun, un quartier populaire de Douala, capitale économique du Cameroun. Deux jeunes hommes, âgés d’environ 25 et 23 ans, attrapés en pleins ébats sexuels par un voisin dans le salon d’un appartement. La scène est scandaleuse et continue de laisser tout le voisinage sans voix. Un Phénomène anti-valeurs qui prend malheureusement de l’ampleur dans cette bouillonnante ville et dans un contexte où l’homosexualité est durement « punie d'un emprisonnement de six (06) mois à cinq (05) ans et d'une amende de vingt mille (20 000) à deux cent mille (200 000) francs » selon l’article 347-1 du code pénal.


Douala, samedi 13 juillet 2019. Il est presque 23h. Ce jour-là, Ambroise revient d’une balade avec des amis. Il monte les marches de l’escalier de l’immeuble dans lequel il loue un appartement. Il n’a qu’une seule envie, aller se coucher après s’être amusé quasiment toute la journée pour profiter de son samedi. Mais une fois devant sa porte, il va constater que c’est encore éclairé chez Patrick, son voisin le plus proche. Comme ils ne se sont pas vus depuis le matin, il décide alors d’aller lui dire bonsoir. Sans frapper à la porte, Ambroise va l’ouvrir brusquement. Mais ce qu’il va voir va totalement le scandaliser et le bouleverser.


Sur le canapé, au salon, son voisin Patrick Mukama, âgé d’environ 25 ans et propriétaire d’une boutique pour vêtements au marché central de Douala, en plein rapports sexuels avec Maes, un ami qu’Ambroise avait l’habitude de voir chez Patrick sans jamais se douter de la vraie nature des relations que les deux entretiennent. Devant cette scène « scandaleuse, horrible et dégoûtante, je me suis mis à hurler car j’étais choqué et effrayé. Je n’avais jamais vu ça. Je n’ai pas pu m’empêcher de crier si fort que les voisins se sont réveillés pour venir voir ce qui n’allait pas. Ils étaient là devant nous, tous les deux, presque nus, l’un dans les bras de l’autre. Nous avons tout de suite attiré l’attention dune patrouille de police qui passait par là. Je n’avais jamais imaginé que Patrick pouvait être un homosexuel car ses attitudes ne le montraient pas. Je suis sincèrement horrifié par ce que j’ai vu» raconte Ambroise, visiblement encore traumatisé par ce qu'il a vu cette nuit-là.


Mais avant même que la police ne vienne se saisir de ce cas de flagrant délit d’homosexualité, les deux homosexuels seront roués de coups et violemment battus par les populations venues découvrir la scène dans le but de leur faire avouer leur homosexualité et leur dire depuis combien de temps ils font ces choses odieuses. Patrick et Maes ne seront extraits de là que grâce aux officiers de police mais immédiatement embarqués aux bureaux du commissariat du 6ème arrondissement de Douala. Leurs parents ont aussi été contacté par les policiers pour les mettre au courant de cette interpellation.


Depuis quelques heures, Patrick et Maes méditent sur leur sort dans les cellules dudit commissariat. Un calvaire qui commence pour ces deux homosexuels car ils risquent un emprisonnement ferme de 6 mois à 5 ans et une amende de deux cent mille fcfa selon ce que prévoit la loi camerounaise dans ce type de situation.


Depuis le début der l’année, c’est environ 7 couples homosexuels qui ont ainsi été interpellés par les autorités camerounaises pour le même délit flagrant de pratique d’homosexualité. Une attitude qui leur vaut presque toujours d’être passé à tabac par des foules ou des voisinages en furie qui refusent radicalement que de tels agissements élisent domicile dans leur environnement. Un phénomène de dépravation des moeurs inquiétant et qui se développe à une grande vitesse au Cameroun au détriment de ses lois, Us et Coutumes qui punissent sévèrement l’homosexualité

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