Contrôle des étrangers en Guinée Equatoriale: le président Obiang Nguema calme le jeu
Depuis quelques années, les Africains de l’ouest et du centre affluent en Guinée équatoriale, attirés par la richesse relative de ce pays pétrolier de 700 000 habitants. On y trouve de nombreux Camerounais, mais aussi, selon le Ministère de la sécurité nationale, des Nigérians, Maliens, Burkinabés et Béninois, en possession de faux visas.
Les ambassadeurs de pays membres de la Cémac (Communauté économique et monétaire des Etats d’Afrique centrale) à Malabo, demandent la libération urgente de leurs compatriotes arrêtés lors d’une rafle qui s’est déroulée ces derniers jours dans le pays et qui touche également leurs ressortissants en situation régulière.
Un énorme déploiement militaire ainsi que des arrestations massives de ressortissants africains sont observés depuis le 30 Octobre dans plusieurs villes de la Guinée équatoriale. «Simple contrôle de clandestins», assure la présidence de l'ancienne colonie espagnole devenue productrice de pétrole et attirant nombre d'immigrés clandestins ouest-africains et de l’Afrique centrale.
A cet effet, les ambassadeurs du Cameroun, du Gabon, du Tchad et du Congo demandent la libération urgente de leurs compatriotes en situation régulière et ce « en respect des relations qui lient nos pays à la Guinée équatoriale », indique le texte qui précise également que « depuis ces derniers temps, une grande action de rafle s’est déclenchée sans distinction avec des arrestations d’expatriés ».De son coté le chef de l’Etat Equato-guinéen a demandé aux services de sécurité d être hospitalier envers les africains. Quelques années après l’arrivée des premiers foreurs pétroliers américains en Guinée équatoriale en 1992, des centaines de migrants, pour la plupart ouest-africains, sont arrivés dans le pays, beaucoup d’entre eux n’ayant ni visa, ni permis de travail. Aujourd’hui, selon les estimations des forces de police équato-guinéennes, un tiers de la population – soit plus de 300 000 personnes – est originaire de l’étranger. Entretemps, les immigrés continuent à affluer par centaines chaque mois - des ressortissants de toutes nationalités qui arrivent clandestinement par bateaux entiers, attirés par ce pays devenu troisième producteur de pétrole d’Afrique.
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